L’hirudothérapie est une thérapie utilisant des sangsues en médecine. Elle est pratiquée depuis plus de deux millénaires (La première mention clairement documentée de sangsues médicinales utilisées à des fins thérapeutiques provient d’un tombeau égyptien daté d’environ 1500 avant notre ère).
Le principe thérapeutique est de profiter de la capacité de certaines sangsues à – de manière presque indolore – prélever du sang humain tout en injectant un anticoagulants (hirudine) et un anesthésique naturel et bien tolérés par l’organisme humain. La sangsue a un effet immédiat et local, comparable à celui d’une petite saignée, mais avec moins de douleur et avec le bénéfice supplémentaire d’une liquéfaction du sang (qui améliore le retour veineux avec pour inconvénient cependant d’aussi causer un saignement abondant de la plaie durant de 6 à 12 heures environ).
La sangsue médicinale est utilisée en médecine pour décongestionner le tissu cutané après certaines interventions de micro-chirurgie.
Plusieurs espèces de sangsues sont capturées pour cet usage depuis l’Antiquité. Si la plupart des espèces utilisés sont du genre Hirudo, d’autres espèces et genres peuvent être utilisées, et l’ont été (dont en Europe en raison d’un manque de sangsues de cette espèce quand elle a été surexploitée pour cet usage qui a causé une pénurie de sangsue en Europe aux xviie et xviiie siècles dans certains pays européens). Elles le sont dans leur environnement naturel ; dans les étangs, cours d’eau lents, mares ou bassins où elles vivent. Au xviiie et surtout au xixe siècle, elles étaient aussi élevées dans des étangs et bassins spécialisés (parfois de manière semi-industrielle), avant d’être vendues, puis conservées vivantes par les apothicaires, hôpitaux, médecins en attendant d’être utilisées.